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Le partenariat décentralisé entre firmes multinationaleset collectivités territoriales : trois cas en Afrique de l'Ouest

Thèse en sciences de gestion présentée et soutenue publiquement par Monsieur Souleymane Doumbia, sous la direction du Pr. Christophe Assens et du Dr. Ivan Samson

le 3 juillet 2019

le mercredi 3 juillet 2019 à 14h30
Salle 523 - 5ème étage
Bâtiment Vauban
47 boulevard Vauban
78047 Guyancourt Cedex
 
Le Larequoi organise le mercredi 3 juillet 2019 à 14h30 la soutenance de thèse en sciences de gestion de Monsieur Souleymane Doumbia.
Le thème portera sur « Le partenariat décentralisé entre firmes multinationaleset collectivités territoriales : trois cas en Afrique de l'Ouest ».

Composition du jury :
  • Christophe ASSENS, Professeur des Universités, UVSQ - Directeur de thèse
  • Julien VERCUEIL, Professeur des Universités, INALCO - Rapporteur
  • Myriam DONSIMONI, Maître de conférence HDR, Université Savoie Mont-Blanc - Rapporteur
  • Emmanuel MATTEUDI, Professeur des Universités, Institut d'Urbanisme et d'Aménagement Régional, Aix-Marseille Université - Examinateur
  • François-Christophe COLENO, Directeur de recherche, INRA, UMR SAD-APT, AgroParisTech - Président
Informations complémentaires

Résumé :
L'objet novateur de cette thèse est l'analyse des relations entre les FMN et les Collectivités Territoriales (CT) en Afrique subsaharienne. L'enjeu est la sortie des activités prédatrices des FMN et de la croissance sans développement qui gangrènent l'Afrique, et la construction d'une réponse qui permette d'engager les FMN extractives dans le développement des territoires qui les accueillent.Nous avons pour cela réalisé une radioscopie de trois CT au Libéria, au Niger et au Ghana, où l'on observe des Partenariats réussis avec Firestone, Areva et AngloGold. La méthode a consisté à obtenir des réponses complètes à partir de questionnaires : 37 pour les entreprises locales, 150 pour la population, 30 pour les autorités locales, 162 pour les employés locaux des FMN, 48 pour les employés expatriés des FMN, 90 sur le renforcement des capacités, 20 sur la perception de la coordination. La méthode est qualitative, mais la convergence et la divergence des réponses dans les trois Partenariats apportent de l'information.L'enquête de terrain a révélé une satisfaction globale de 85% des partenaires interrogés, FMN et territoires. L'objet de la thèse est de comprendre les raisons de ce résultat inhabituel pour l'Afrique. Le cadre d'analyse est celui de l'Investissement Territorialisé où un acteur, privé ou public, minimise son extériorité en s'intégrant durablement par le Partenariat dans le jeu d'acteurs du territoire. Il passe ici par un contrat formel de la FMN avec l'Etat pour le partage de la rente ricardienne, et un contrat informel et incomplet avec la CT: le Partenariat Décentralisé (PD)..Le PD est analysé avec les concepts de Williamson comme « alliance stratégique » qui est un hybride entre marché et organisation. La FMN avec ses actifs tres spécifiques subit un risque d'image élevé, que la CT, malgré sa faiblesse, a le pouvoir de sécuriser. En retour la FMN finance des infrastructures de transport, de santé, d'éducation et un soutien à l'économie locale. La réussite de ces PD tient à ce qu'ils sont des contrats implicites et incomplets, ils utilisent l'informel comme norme de gestion, ils adoptent les cultures locales comme référence, ils sont inclusifs au plus près des besoins des populations et ils intègrent les FMN dans les territoires. Cette stratégie d'intégration des FMN corrige l'asymétrie où la CT a le pouvoir de défaire l'image de la FMN et de réaliser selon le mot de Williamson un « hold-up » sur le partage des rentes et quasi-rentes.Les Partenariats Décentralisés, où le privé remplace l'Etat défaillant à créer les infrastructures en Afrique, sont une issue à la « trappe à développement » des PMA. Ils se révèlent capables d'amener l'argent là où on en a besoin, dans les territoires, et fournissent sans biais la capacité administrative et l'identification de projets de développement validés par les populations, ce que ni l'Aide Publique au Développement, ni les remittances tournées vers la consommation, ni les IDE classiques ne réussissent à faire.

Contact :
Emmanuel Aman-Morin :