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Le management d'un réseau institutionnel par la confiance relationnelle: le cas de l'EASF (East Africa Standby Force, Force en attente de l'Afrique de l'Est)
Thèse en sciences de gestion présentée et soutenue publiquement par M. Mohamed Salimou sous la direction du Pr. Christophe Assens
le 9 novembre 2023
Jeudi 9 novembre 2023
Laboratoire LAREQUOI - Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
salle des thèses - Bâtiment d'Alembert
salle des thèses - Bâtiment d'Alembert
Composition du jury
Résumé
S’appuyant sur le cas de la Force en attente de l’Afrique de l’est (EASF), une des 5 forces composant la Force en attente de l'Union Africaine, et se justifiant au regard du nombre réduit, pour ne pas dire inexistant, de travaux ce sujet, cette recherche sur « le management d’un réseau institutionnel par la confiance relationnelle…» donne lieu à cette interrogation : « un réseau institutionnel (formalisme des règles, chartes des droits et des devoirs, institution comme gardien de la confiance, distribution du pouvoir par des représentants élus…) fonctionne-t-il uniquement sur la base d’une confiance dans les institutions pour les adhérents membres du réseau, ou est-ce que d’autres mécanismes de confiance et de régulation plus tacites et informels y sont utiles et nécessaires ? » Mieux, en quoi la dimension informelle dans la coopération entre partenaires (conventions tacites, habitudes, confiance interpersonnelle…) joue-t-elle un rôle dans le management d’un réseau institutionnel fondé a priori sur des règles formelles de partenariat (charte d’adhésion, frontières de solidarité, partage des ressources et des compétences, …) ? Comment, à travers des mécanismes de concertation, coordination, discussion ..., complète-t-elle le formel ? Dans le cadre d’une méthode de recherche qualitative, et par le biais d’études de cas appliquées à cette organisation régionale de Défense et de sécurité (l'EASF) à travers l'étude de ses mécanismes de gestion, de prise de décision, de management des ressources…, nous cherchons à comprendre comment les deux (informel et formel) convergent dans son management. Nous constatons que dans une grande majorité (3 cas sur 4), l’informel s’immisce dans le jeu coopératif ou dans la régulation du réseau, corroborant le constat selon lequel, à toute structure formelle (règles formelles, relations officialisées, …) se greffe une part d’informel (relations interpersonnelles, liens non mandatés, etc.) Il convient d’en tenir compte pour le management de l’EASF, mais également pour faire évoluer la théorie en considérant que pour être efficace en respectant l’autonomie des membres (liberté d’action), le réseau institutionnel ne peut pas tout formaliser dans les interactions.
Mots-Clés
Management, Réseau institutionnel, Force en attente d'Afrique de l'est, Confiance relationnelle
- M. Camal GALLOUJ, Professeur des universités, Université de Paris 13 (Rapporteur)
- M. Nicolas MOINET, Professeur des universités, Université de Poitiers (Rapporteur)
- M. Khaldoun ZREIK, Professeur des universités, Université de Paris 8 (Examinateur)
- M. Karim SAïD, Maître de conférences HDR, UVSQ - Université Paris-Saclay (Examinateur)
- M. Christophe Assens, Professeur des universités, UVSQ - Université Paris-Saclay (Directeur de thèse)
Résumé
S’appuyant sur le cas de la Force en attente de l’Afrique de l’est (EASF), une des 5 forces composant la Force en attente de l'Union Africaine, et se justifiant au regard du nombre réduit, pour ne pas dire inexistant, de travaux ce sujet, cette recherche sur « le management d’un réseau institutionnel par la confiance relationnelle…» donne lieu à cette interrogation : « un réseau institutionnel (formalisme des règles, chartes des droits et des devoirs, institution comme gardien de la confiance, distribution du pouvoir par des représentants élus…) fonctionne-t-il uniquement sur la base d’une confiance dans les institutions pour les adhérents membres du réseau, ou est-ce que d’autres mécanismes de confiance et de régulation plus tacites et informels y sont utiles et nécessaires ? » Mieux, en quoi la dimension informelle dans la coopération entre partenaires (conventions tacites, habitudes, confiance interpersonnelle…) joue-t-elle un rôle dans le management d’un réseau institutionnel fondé a priori sur des règles formelles de partenariat (charte d’adhésion, frontières de solidarité, partage des ressources et des compétences, …) ? Comment, à travers des mécanismes de concertation, coordination, discussion ..., complète-t-elle le formel ? Dans le cadre d’une méthode de recherche qualitative, et par le biais d’études de cas appliquées à cette organisation régionale de Défense et de sécurité (l'EASF) à travers l'étude de ses mécanismes de gestion, de prise de décision, de management des ressources…, nous cherchons à comprendre comment les deux (informel et formel) convergent dans son management. Nous constatons que dans une grande majorité (3 cas sur 4), l’informel s’immisce dans le jeu coopératif ou dans la régulation du réseau, corroborant le constat selon lequel, à toute structure formelle (règles formelles, relations officialisées, …) se greffe une part d’informel (relations interpersonnelles, liens non mandatés, etc.) Il convient d’en tenir compte pour le management de l’EASF, mais également pour faire évoluer la théorie en considérant que pour être efficace en respectant l’autonomie des membres (liberté d’action), le réseau institutionnel ne peut pas tout formaliser dans les interactions.
Mots-Clés
Management, Réseau institutionnel, Force en attente d'Afrique de l'est, Confiance relationnelle